Page 3 - COLLOQUE-FSJ_32P.indd
P. 3

L’ENTENTE QUI PERMET L’ÉCOUTEDepuis de nombreuses années, l'École des Parents et des Éducateurs d’Île-de-France trouve en l'INPES un partenaire financier essentiel dans la réalisation de ses missions. Le colloque annuel en est un des exemples les plus représentatif.ÉDITORIAL | 3Dans son intervention d’ouverture, Mirentxu Bacquerie, Directrice de l’École des Parents et des Éducateurs d’Île- de-France a mis l’accent sur l’importance de la journée.« Depuis 14 ans, Fil Santé Jeunes organise ce colloque. C’est la première fois que son thème principal est axé sur le thème « du mal-être à la crise suicidaire » ; un point d’orgue pour montrer qu’on peut traiter, sans artifices, des situations, toujours exceptionnelles pour Fil Santé Jeunes. C’est un dispositif de prévention primaire, qui part de la Santé et de son éducation, quelles que soient les questions ».Sous l’impulsion de Mirentxu Bacquerie, l’École des Parents et des Éducateurs d’Île-de-France organise chaque année une journée essentielle d’échanges, de tables rondes et de questions-réponses sur les thèmes liés à la santé de la jeunesse. En matière de prévention, s’il est bien une condition sine qua non, ce sont les partages d’expériences et les flux d’informations qui doivent circuler entre tous les acteurs professionnels, bénévoles, ... Dans cette optique, les équipes de l’École des Parents et des Éducateurs d’Île-de-France ont conçu une journée où les intervenants sont autant de spécialistes étudiant la dépressivité ou la dépression, par le prisme de leur spécialité respective : anthropologie, philosophie, sociologie, psychanalyse, médecine, assistance sociale, ...La colonne vertébrale de cette journée est représentée par la somme des données et témoignages recueillis au quotidien, par les écoutants professionnels de l’École des Parents et des Éducateurs d’Île-de-France. Mirentxu Bacquerie, revient sur ce rendez-vous essentiel.« J’attends beaucoup de ce colloque ; en premier lieu, faire plaisir et intéresser le public. Le thème d’aujourd’hui, traverse l’activité de L’Ecole des Parents,L’INPES a deux objectifs : la promotion du bien-être dès la petite enfance et la prévention du mal-être. L’institut axe beaucoup son travail sur ce développement de la promotion de la santé, dès le petit âge, au travers d’actions et d’interventions sur la mortalité, le pyscho- social.Actuellement, une démarche de promotion de la santé à l’école est en œuvre. Elle vise, en particulier, à dissiper l’image de contrainte perçue par les jeunes et leur proposer un endroit d’accueil participatif, où ils sont acteurs de leur vie. Nous sommes en phase expérimentale. Le rectorat de Lyon apporte beaucoup de résultats, avec son projet « Allez bien pour mieux apprendre ». En partenariat trèsnotamment par Fil Santé Jeunes. Cette ligne n’a pas pour vocation initiale de traiter les situations de suicide, même si les jeunes y viennent pour nous chercher sur cette thématique. Fil Santé Jeunes est une ligne de santé, au sens très large. Les jeunes peuvent y accéder soit par téléphone, soit par un site internet interactif, connecté à l’univers des professionnels. Les thèmes sont larges : l’amour, la contraception et puis effectivement parfois, le mal-être qui peut être profond. On peut être amené à gérer, en direct, un passage à l’acte suicidaire. Nous traitons, par principe, ces appels au secours, en fonction des contraintes relatives à notre dispositif, notamment l’anonymat. »Au téléphone, on peut entendre : « J’ai pris telle substance, en telle quantité ou j’ai préparé une ceinture pour me pendre, » ... Les professionnels, en ligne ne sont jamais seuls pour répondre. Ils vont tout faire pour effectuer une sortie d’anonymat. Ils y parviennent, généralement. Ils restent constamment en ligne avec le jeune, pendant l’intervention des pompiers ou du SAMU. Nous ne sommes pas maîtres du suivi, sauf si nous avons des rappels : ceci signifie que le suivi n’a pas fonctionné.Sur Internet, il est davantage délicat de gérer ces types de situation. Nous rencontrons des jeunes qui ne nous auraient pas joints pas téléphone. Pour eux, la voix est déjà trop intrusive. Par le tchat, traiter une situation de mal-être, est plus compliqué. Sortir de l’anonymat est difficile. C’est un problème complexe que, Fil Santé Jeunes, gère à destination de tous les jeunes.Depuis 20 ans, ceux qui vont bien sont nombreux à venir sur ce dispositif. Il a prouvé son utilité, pour les jeunes de 12 à 25 ans et au-delà ».avancé avec l’Éducation Nationale, cette évaluation donnera lieu à l’édition de guides ou la réalisation de démarches pour étendre l’action à d’autres régions.Il faut convaincre, développer des plaidoyers vers différentes populations ; les institutions nationales, déjà impliquées, puis le niveau rectoral et le niveau local, partout où le chef d’établissement est maître du lieu. La démarche se développe. Elle s’adresse aux professionnels de santé, du social, de la vie scolaire, des instituts des maîtres, de l’école de formation des cadres de l’Éducation Nationale.Notre message est aussi facilement reçu qu’il est difficile à mettre en application. Nous sommes là pour appuyer et aider le plus possible.MirentxuBacquerieDirectrice de l’École des Parentset des Éducateurs d’Île-de-FrancePauleDeutschDirectrice des Réseaux et Territoires de l’Institut Nationalde Prévention et d’Éducation à la Santé


































































































   1   2   3   4   5